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La Tétralogie: Les personnages  

La tétralogie se compose de 4 opéras . l´Or du Rhin – la Walkyrie – Siegfried – le Crépuscule des Dieux  . Pour vous retrouver dans cette saga, voici la liste des personnages et objets importants que vous y rencontrerez.

Rheingold . l´Or du Rhin 

Les Dieux
    Wotan
    
le Dieu des dieux . Borgne car il a du perdre un œil pour boire à la source de la connaissance . Cet œil symbolise l´ intuition . Il a blessé l´ arbre du monde en lui enlevant une branche. Dans cette branche, il a taillé sa lance sur laquelle sont gravées les runes, les lois qui régissent l´ ordre du monde. (voir: avant)

   Fricka : épouse de Wotan, déesse de la famille, veille au respect des lois.
   Freia : sœeur de Fricka, déesse de l´ amour et du printemps . Elle cultive des pommes d´or qui permettent aux dieux d´ être immortels . Si Freia disparaissait, les dieux deviendraient mortels .
    Froh : frère jumeau de Freia . Dieu de la fertilité.
    Donner : Dieu du Tonnerre .
    Erda
: déesse de la Terre . Elle sait ce qui va se produire et met en garde Wotan.

  
Freia : sœur de Fricka, déesse de l´ amour et du printemps . Désespérée. car elle est une monnaie de paiement pour le Walhalla. Elle cultive des pommes d´or qui donnent jeunesse et beauté qui permettent aux dieux d´ être immortels . Si Freia disparaissait, les dieux deviendraient mortels .  
    Froh : Dans mythologie germanique : un Vane, Dieu de la fécondité populaire, vénéré, richesse, beauté, sympathie, plus vénéré que Wotan.  
Dans l'Or du Rhin, il ne peut protéger Freia. Sa perte cause un véritable déchirement. Elle est sa sœur jumelle, l'objet de son amour. La déesse de l'amour et le dieu de la fécondité sont liés. Au cours des négociations, Donner sera bien près de recourir à la violence mais devra se maîtriser. Froh, lui, n'a pas les moyens d'agir. Lorsque Freia sera sauvée, il saura quel prix il a fallu payer pour racheter sa liberté : dans le Walhall, Freia perdra le droit d'exercer son activité et Froh ne connaîtra plus la joie. Par une amère ironie du sort, c'est lui qui devra jeter le pont qui mène au Walhalla.  
Dans la Tétralogie nous ne le retrouverons plus. En effet dans un monde où les combats se succèdent sans merci la joie sera bannie.  

    Donner : Dieu du Tonnerre Dans la mythologie germanique, un dieu important, plus admiré que Wotan. Dans l'Or du Rhin, il n'est guère à sa place au milieu des négociations. Il exerce une activité redoutable, loin du séjour des Dieux. Ce n'est que lorsque les parties adverses ont trouvé un accord qu'il va reprendre sa place et nettoyer le ciel de ses nuées malsaines 
    Erda
: déesse de la Terre .
C'est une Wala, une voyante. Les dangers menaçants, sa voix est l'écho de la conscience universelle. Elle est l'âme, la force agissante de toute existence. Conformément au mythe, elle possède une sagesse infinie et demeure plongée dans le sommeil de la terre tant qu'elle n'a pas pris conscience d'elle-même. Elle sait que déjà, le jour sinistre de la chute des Ases commence à poindre, alors que grisés par le prestige dont ils s'entourent, ils se croient en sécurité. La fin a déjà commencé lorsque l'échelle des valeurs masculines s'affranchit, tandis que s'évanouit l'accord parfait entre l'esprit de la vie, l'amour et la fécondité. Wotan ne comprend pas la prophétie.  Mais il sent que cette femme qui l'impressionne, qui n'a pas besoin de son aide a un savoir, qu'il décidera d'ailleurs d'obtenir à tout prix  

Loge : Génie du feu. Attendu avec impatience par Wotan, il personnifie l'intelligence issue de la flamme, l'enthousiasme, jadis Wotan l'a découvert dans le feu, dans la braise. Il lui a donné une forme afin de l'attacher à sa personne, mais il n'en a pas fait une divinité de rang aussi élevé que les autres dieux. Il reste un élément. Dans la Walkyrie Wotan dira : " un jour je t'ai trouvé alors que tu n'étais que flamme "  
Le drame de l'Or du Rhin se situe à une époque o
ù Loge n'a pas encore perdu tout contact avec son élément naturel mais se complaît à vagabonder. Lumineux, il éclaire les problèmes demeurés dans l'ombre et se trouve porteur de connaissances nouvelles. Combatif, téméraire il aime attiser les différends où s'affrontent les forces de la nature. L'esprit mobile, il ne porte jamais un jugement définitif, considérant les situations sous tous les angles.  

Wotan est le seul à l'appeler son ami, les autres se méfient de lui, le regardent de haut. Pourtant il donne de bons conseils.  
Les Dieux sont encore trop ancrés dans leur nature pour juger autrement que selon leur mentalité de paysans (Vanes) ou de guerriers (Ases). La souplesse d'esprit de Loge leur semble être de la ruse, son intelligence de la perfidie. On a besoin de lui mais on le méprise car il fait remonter à la surface les vérités inconscientes :  

 

Les filles du Rhin : sirènes, moitié femmes, moitié poissons . Elles veillent sur l´ Or du Rhin . Esprits de la nature, elles ne réfléchissent pas .

 Les nains :

Nibelheim: royaume qui existait dans l'état primitif monde qu'englobait la nuit universelle, Nibelheim, pays des brumes se trouvait tout au Nord du gouffre de vide et Huspelheim brasier de flammes au sud. Après la création du monde Nibelheim se trouve dans les profondeurs de la terre sous l'eau. Les génies de la matière prirent l'aspect des Nibelungen. Nibelheim reste voué au froid et aux ténèbres "Nacht und Nebel " et garde ses pouvoirs magiques hérités de l'état précosmique (heaume).

Les Nibelungen: Les Nibelungen sont des nains, on les appelle Alben, Elben (elfes). Esprits élémentaires de la terre, ils personnifient la croissance et l'activité de la nature avec l'intelligence et la beauté qui lui est propre mais souvent cachée. Au début ils étaient supérieurs aux Elbes clairs ; grâce à leur contact constant avec la matière, ils sondent la sagesse infinie de la nature. Ils connaissant les minéraux, les plantes. Plus tard les Albes clairs prirent de l'importance (pluie, orage, soleil) et les Albes noirs furent ceux qui forgeaient les armes, les trésors. Ils sont joyeux, rusés, malins. Si on les traite avec respect, ils offrent présents et bienfaits. Tant que les habitants ignoraient les autres mondes il y eut un âge d'or. Les nains joyeux au contact des trésors faisaient rimer bonheur et labeur, libres des contraintes de la jalousie. Là régnait une insouciance paradisiaque. Mais Albérich a mis fin à l'état initial. Dévoré d'ambition et de méfiance, il a réduit les nains au rang de peuple d'esclaves.  
A la suite du larcin, l'or a pris une valeur affective qui s'ajoute à sa valeur matérielle mais le total sera négatif : l'addition de ces valeurs va réussir à forger l'Anneau au feu de la haine.

       Alberich : le Roi des Nibelungen. Très laid, jaloux des dieux: Rejeté par les Filles du Rhin, il renonce à l´ amour pour s´ emparer de l´ Or et forger l' Anneau. Il veut dominer le monde .

       Mime : le frère d´Albérich. Habile forgeron, il fabrique l´Or et l 'Anneau mais ne connaît pas leur pouvoir et laisse Albérich s´en emparer.

 Les géants
Apparus avant les dieux, les nains et les hommes, on les dit les plus anciens du monde. . Refoulés ou enchaînés, ils haïssent la douceur des cieux.  
Les géants n'aiment pas être trompés, mais si l'on est honnête, une partie d'entre eux peut aider les Dieux ; les autres, les mauvais, on ne peut les maîtriser que par la ruse. Seuls les géants étaient capables de construire le château car c'était là un travail de force, non une œuvre d'esprit. Les géants sont des puissances inconscientes, parfaitement naturelles. Ils font montre de leur pouvoir physique avec l'insolence des êtres bornés.  

 Fafner: hargneux, revendicateur, calculateur, méfiant, jaloux, dressé contre les dieux ; ce qui l'intéresse, c'est le profit qu'il peut tirer de la perte  de Freia pour les Dieux. Ils perdront leur joie de vivre, ils vieilliront, mourront et il pourra alors prendre le pouvoir. La trahison de Wotan renforce d'ailleurs sa haine.

      Fasolt : débonnaire naïf, épris d'idéal, capable de tendresse, il aime la beauté, la douceur. Il est amoureux de Freia
       

 Die Walküre - La Walkyrie 

On retrouve . WotanFricka

Wotan

Fricka  . Dans le cadre rigide des conventions qu’elle doit défendre, elle ne peut admettre l’outrage dont les Wälsungen se rendent coupables vis à vis d’Hunding. Wotan s’est abaissé aux amours terriennes pour engendrer de vulgaires humains. Elle prévoit quelle perte en résultera pour les habitants des cieux. Il faut établir une distance respectueuse entre la nature divine et la condition humaine, c’est à ce prix que seront affirmés la survie et la dignité des dieux. La querelle qui s’engage à propos de Siegmund reflète le premier conflit qui oppose le principe du matriarcat au droit de l’individu. Fricka défend la communauté au détriment de l’individu, la vertu, le droit, la morale, principes qui sont d’ailleurs inscrits sur la lance de Wotan.

  Brünnhilde : Walkyrie, fille préférée de Wotan et d'Erda.  incarne la volonté de Wotan mais capable de s'y opposer.

Les enfants de Wotan
=Wälsungen: Wotan , sous le nom de Wolf (le loup) ou Wälse a engendré avec une humaine la race  des Wälsungen, des jumeaux Siegmund. et Sieglinde
Siegmund , élevé par son père dans la révolte
        Sieglinde , enlevée, mariée de force à Hunding

Dans son dialogue avec Wotan au  cours de l’acte 2, Fricka dira : "Si tu glorifies l’adultère, fanfaronne toujours et déclare sacré l’inceste commis par un couple de jumeaux. Mon coeur frémit, j’en ai le vertige. Le frère prit la soeur comme femme ; quand a-t-on vu que frère et soeur s’aiment d’amour physique ?"

Heute hast du’s gesehen (aujourd’hui, tu l’as vu.) » répond Wotan.
Glorifier dans une oeuvre d’art
l’union d’un frère et d’une soeur semble scandaleux et la critique ne s’es pas gênée pour taxer Wagner d’immoralité. Et pourtant il est évident qu’il ne s’agit pas de faits réels mais d’un symbole mythologique dont les racines plongent dans les profondeurs où se révèlent les archétypes. C’est sur la voie de l’introversion que l’homme rencontre son «anima ». C’est dans la femme que l’homme apprend à reconnaître la véritable essence de sa propre âme (et inversement) : « dans un rêve déjà je t’avais vu. »
Si l’homme projette sur la femme cette connaissance nouvelle, il en résulte une sorte d’identification magique.

La rencontre avec la femme qui incarne en face de l’homme tout ce qui échappe à son plan de conscience mais répond à son propre aspect psychique féminin éveille en lui son «anima », lui donne une vie réelle. « L’affinité entre frère et soeur est un aspect des relations entre eux qui met en relief ce qu’ils ont d’humain et de commun. Elle offre à l’homme une image de la féminité plus proche de son moi"  (Erich Neumann)

La soeur représente évidemment une réplique féminine de sa propre âme. Cette présence de l’anima que le frère découvre chez la soeur n’est pas seulement un symbole de l’attirance érotique qui l’entraîne vers l’élément féminin. C’est plutôt l’incarnation de l’action vivifiante du Toi sur le Moi. . L’inceste avec la soeur ou la mère (les éléments féminins qui lui sont le plus proches) représente, en partant de l’idée fondamentale de l’auto fécondation, le premier degré à franchir dans le sens de l’union entre éléments identiques. C’est une étape sur la voie de la réalisation intérieure, celle de l’union des contraires dans une seule et même personne.

         Cette union des contrastes se situe sur le plan des divinités, c’est ce que les Grecs appelaient le «hiéros gamos ». Presque partout dans le monde, les peuples ont considéré le soleil et la lune nés de mêmes parents et souvent jumeaux : Hélios et Séléné, mais aussi Zeus et Déméter, Zeus et Héra, et chez les Incas Yuti et Quilla sont à la fois frère et soeur et époux. Au Japon, les 2 ancêtres, père et mère de l’humanité Yzanagi et Yzanami, que les divinités célestes chargèrent de créer la terre nous sont présentés comme étant frère et soeur et leur union a pour but de donner naissance a des pays et des îles. Partout on retrouve l’idée primitive de saintes épousailles dans un but sacré.

Rappelons que chez les Vanes (Freia/Freier) le mariage entre frère et soeur était une coutume. Cette union, on peut aussi la ramener à la notion de l’inceste maternel, tendance inconsciente de l’enfant qui l’incite à demeurer, à retourner auprès de la mère en qui il découvre son contraire mais aussi un abri. Cette tendance à se cacher dans l’élément maternel est aussi la recherche de la connaissance (Erda)

Cette tendance naturelle peut se reporter sur la soeur. Tandis que l’image de la mère prend la forme de projection sur la nature, sur la patrie, le pays natal, le groupe, celle de la soeur se fait projection sur le Toi féminin.

Elle se retrouve dans l’amour que l’homme porte aux femmes qui personnifient «la soeur-anima », «l’âme-soeur » (expression ô combien porteuse de sens) souvent lointaines, inaccessibles, aspects de son anima, qu’il aime.

 Les hommes primitifs  :  Les hommes primitifs  
    Hunding , le chef  et son clan, le clan des Chiens

Les Walkyries : vierges farouches, filles guerrières de Wotan, rassemblent une armée de combattants morts sur les champs de bataille pour défendre le Walhall

 

Siegfried

 On retrouve  . Mime - Alberich – Wotan – Fafner – Brünnhilde

    Fafner, transformé en dragon grâce au heaume magique, veille sur le trésor qu ´il ne sait pas utiliser Mime vit dans la forêt et espère récupérer le trésor grâce à Siegfried. Wotan  n´apparaît plus que sous le nom de Wanderer (le voyageur)

Siegfried
. fils de Siegmund. et Sieglinde : Sa mère est morte à sa naissance. Il a été élevé par Mime

L'oiseau . envoyé par Wotan, guide Siegfried après la mort de Fafner
L'oiseau . envoyé par Wotan, guide Siegfried après la mort de Fafner

Götterdämmerung / Crépuscule des Dieux

 On retrouve Siegfried – Brünnhilde – Albérich – Les filles du Rhin.

Gunther
: roi des Gibichungen veut épouser Brünnhilde.
Gutrune : sa soeur veut épouser Siegfried.

Hagen : fils d´ Albérich, engendré et élevé dans la haine. Veut récupérer l´ anneau pour avoir le  pouvoir sur le monde.

Waltraute : Walkyrie, sœur de Brünnhilde, veut récupérer l'anneau pour le rendre aux filles du Rhin et sauver Wotan

 

Les objets  

der Ring : l´anneau , forgé par Albérich en renonçant à l´amour . Il donne la puissance sur le monde .  Maudit par Albérich lorsqu´ il a du le livrer aux dieux, il apporte malheur et mort.
L'anneau encercle, resserre, concentre, exclue toute intrusion possible. Il protège contre toute perte de ce qu'il contient.
Si l'encerclement n'a aucune issue, il peut y avoir appauvrissement, stagnation, autodestruction, alors parfois les anneaux s'entrouvrent, les cellules se divisent, les bourgeons éclatent. Lorsque la nature referme ses cercles, ce n'est pas définitif, c'est en vue de rendre plus tard la liberté à l'élément en pleine croissance.

L'anneau symbolise la nécessité de la concentration de l'effort, il peut être de nature créatrice ou destructrice. Lorsque cet anneau est fait d'or pur, son sens secret s'encadre d'un cercle d'or c'est à dire d'un rayonnement optimiste qui procure lucidité et bonheur. La tragédie de la Tétralogie réside dans le fait qu'Albérich réalise un anneau  dans un esprit de renoncement à l'amour. Le pouvoir de l'Anneau excite les convoitises de tous les êtres quels qu'ils soient. L'anathème dont le charge Albérich a pour effet d'empêcher qui que ce soit de le conserver.  

Notung : l’épée :  nous entendons pour la première fois son motif à la fin de l’Or du Rhin lorsque Wotan prend la tête du cortège qui mène au Walhall.

L’épée plantée par Wotan au coeur du frêne pour prouver aux convives des tristes noces de Sieglinde que l’élu  ne se trouve pas parmi eux. Cette épée conçue par Wotan pour sauver les Dieux finit par prendre une signification toute différente :  elle révèle combien il est indispensable que l’homme sache se rebeller contre les lois de la nature auxquelles il demeure lui-même,  le dieu, soumis (n’oublions pas que Wotan en tant que gardien des lois gravées sur la lance y est soumis lui-même -cf Rheingold)l´épée plantée dans l´ arbre par Wotan pour Siegmund

A l’instant où Wotan enfonce l’épée dans le frêne, il blesse la nature en portant un coup à sa croissance à laquelle participent ciel et terre, nature et esprit. Mais cette blessure ne donne pas la mort, elle est signe divin, intrusion du conscient au sein de la vie inconsciente (intrusion qui provoque toujours de douloureuses perturbations ).

Si cette arme permet de vaincre les ennemis sur le plan physique, elle représente surtout la supériorité intellectuelle de l’être humain en face de tout élément indécis, informe, insensible, bref en face de tout ce que les mythes reproduisent sous forme de monstres, dragons ou géants.

 

der Tarnhelm : Le heaume magique , permet de prendre n´importe quelle forme ou de devenir invisible . Le heaume magique , permet de prendre n´importe quelle forme ou de devenir invisible .

 

 

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