La Tétralogie: Les personnages La tétralogie se compose de 4 opéras .
l´Or
du Rhin la Walkyrie Siegfried le Crépuscule des Dieux Les Dieux
Loge
:
Génie du feu. Attendu avec impatience par Wotan, il personnifie
l'intelligence issue de la flamme, l'enthousiasme, jadis Wotan l'a découvert
dans le feu, dans la braise. Il lui a donné une forme afin de l'attacher à sa
personne, mais il n'en a pas fait une divinité de rang aussi élevé que les
autres dieux. Il reste un élément. Dans la Walkyrie Wotan dira : " un
jour je t'ai trouvé alors que tu n'étais que flamme "
Les filles du Rhin : sirènes, moitié femmes,
moitié poissons . Elles veillent sur l´ Or du Rhin . Esprits de la nature,
elles ne
réfléchissent pas . Nibelheim:
royaume qui existait dans l'état primitif monde
qu'englobait la nuit universelle, Nibelheim, pays des brumes se trouvait tout au
Nord du gouffre de vide et Huspelheim brasier de flammes au sud. Après la création
du monde Nibelheim se trouve dans les profondeurs de la terre sous l'eau. Les génies
de la matière prirent l'aspect des Nibelungen. Nibelheim reste voué au froid
et aux ténèbres "Nacht und Nebel " et garde ses pouvoirs magiques hérités
de l'état précosmique (heaume).
Les Nibelungen:
Les Nibelungen sont des nains, on les appelle Alben, Elben (elfes).
Esprits élémentaires de la terre, ils personnifient la croissance et l'activité
de la nature avec l'intelligence et la beauté qui lui est propre mais souvent
cachée. Au début ils étaient supérieurs aux Elbes clairs ; grâce à leur
contact constant avec la matière, ils sondent la sagesse infinie de la nature.
Ils connaissant les minéraux, les plantes. Plus tard les Albes clairs prirent
de l'importance (pluie, orage, soleil) et les Albes noirs furent ceux qui
forgeaient les armes, les trésors. Ils sont joyeux, rusés, malins. Si on les
traite avec respect, ils offrent présents et bienfaits.
Alberich : le Roi des Nibelungen. Très laid,
jaloux des dieux: Rejeté par les Filles du Rhin, il renonce à l´ amour pour s´ emparer
de l´ Or et forger l' Anneau. Il veut dominer le monde .
Mime : le frère d´Albérich. Habile forgeron, il
fabrique l´Or et l 'Anneau mais ne connaît pas leur pouvoir et laisse Albérich s´en
emparer Fafner:
hargneux,
revendicateur, calculateur, méfiant, jaloux, dressé contre les dieux
; ce qui l'intéresse, c'est le profit qu'il peut tirer de la perte
de Freia pour les Dieux. Ils perdront leur joie de vivre, ils
vieilliront, mourront et il pourra alors prendre le pouvoir. La trahison de
Wotan renforce d'ailleurs sa haine.
Fasolt :
débonnaire On retrouve . Wotan Fricka Wotan Fricka . Dans le cadre rigide des conventions qu’elle doit défendre, elle ne peut admettre l’outrage dont les Wälsungen se rendent coupables vis à vis d’Hunding. Wotan s’est abaissé aux amours terriennes pour engendrer de vulgaires humains. Elle prévoit quelle perte en résultera pour les habitants des cieux. Il faut établir une distance respectueuse entre la nature divine et la condition humaine, c’est à ce prix que seront affirmés la survie et la dignité des dieux. La querelle qui s’engage à propos de Siegmund reflète le premier conflit qui oppose le principe du matriarcat au droit de l’individu. Fricka défend la communauté au détriment de l’individu, la vertu, le droit, la morale, principes qui sont d’ailleurs inscrits sur la lance de Wotan. Sieglinde , enlevée, mariée de force à Hunding Dans son dialogue avec Wotan au cours de l’acte 2, Fricka dira : "Si tu glorifies l’adultère, fanfaronne toujours et déclare sacré l’inceste commis par un couple de jumeaux. Mon coeur frémit, j’en ai le vertige. Le frère prit la soeur comme femme ; quand a-t-on vu que frère et soeur s’aiment d’amour physique ?"
Heute hast du’s gesehen (aujourd’hui, tu l’as vu.) »
répond Wotan. La rencontre avec la femme qui incarne en face de l’homme tout ce qui échappe à son plan de conscience mais répond à son propre aspect psychique féminin éveille en lui son «anima », lui donne une vie réelle. « L’affinité entre frère et soeur est un aspect des relations entre eux qui met en relief ce qu’ils ont d’humain et de commun. Elle offre à l’homme une image de la féminité plus proche de son moi" (Erich Neumann) La soeur représente évidemment une réplique féminine de sa propre âme. Cette présence de l’anima que le frère découvre chez la soeur n’est pas seulement un symbole de l’attirance érotique qui l’entraîne vers l’élément féminin. C’est plutôt l’incarnation de l’action vivifiante du Toi sur le Moi. . L’inceste avec la soeur ou la mère (les éléments féminins qui lui sont le plus proches) représente, en partant de l’idée fondamentale de l’auto fécondation, le premier degré à franchir dans le sens de l’union entre éléments identiques. C’est une étape sur la voie de la réalisation intérieure, celle de l’union des contraires dans une seule et même personne. Cette union des contrastes se situe sur le plan des divinités, c’est ce que les Grecs appelaient le «hiéros gamos ». Presque partout dans le monde, les peuples ont considéré le soleil et la lune nés de mêmes parents et souvent jumeaux : Hélios et Séléné, mais aussi Zeus et Déméter, Zeus et Héra, et chez les Incas Yuti et Quilla sont à la fois frère et soeur et époux. Au Japon, les 2 ancêtres, père et mère de l’humanité Yzanagi et Yzanami, que les divinités célestes chargèrent de créer la terre nous sont présentés comme étant frère et soeur et leur union a pour but de donner naissance a des pays et des îles. Partout on retrouve l’idée primitive de saintes épousailles dans un but sacré. Rappelons que chez les Vanes (Freia/Freier) le mariage entre frère et soeur était une coutume. Cette union, on peut aussi la ramener à la notion de l’inceste maternel, tendance inconsciente de l’enfant qui l’incite à demeurer, à retourner auprès de la mère en qui il découvre son contraire mais aussi un abri. Cette tendance à se cacher dans l’élément maternel est aussi la recherche de la connaissance (Erda) Cette tendance naturelle peut se reporter sur la soeur. Tandis que l’image de la mère prend la forme de projection sur la nature, sur la patrie, le pays natal, le groupe, celle de la soeur se fait projection sur le Toi féminin. Elle se retrouve dans l’amour que l’homme porte aux femmes qui personnifient «la soeur-anima », «l’âme-soeur » (expression ô combien porteuse de sens) souvent lointaines, inaccessibles, aspects de son anima, qu’il aime.
Hunding , le chef et son clan, le clan des Chiens Les Walkyries : vierges farouches, filles guerrières de Wotan, rassemblent une armée de combattants morts sur les champs de bataille pour défendre le Walhall
Fafner, transformé en dragon grâce au
heaume magique, veille sur le trésor qu ´il ne sait pas utiliser Mime vit dans la forêt et espère
récupérer le trésor grâce à Siegfried Götterdämmerung / Crépuscule des Dieux
Hagen
: fils d´ Albérich, engendré et élevé dans
la haine. Veut récupérer l´ anneau pour avoir le
Waltraute :
Walkyrie, sur de Brünnhilde, veut récupérer l'anneau pour le rendre aux filles
du Rhin
Les objets
der Ring
:
l´anneau , forgé par Albérich en renonçant à l´amour . Il donne la puissance
sur le monde . L'anneau symbolise la nécessité de la concentration de l'effort,
il peut être de nature créatrice ou destructrice. Lorsque cet anneau est fait
d'or pur, son sens secret s'encadre d'un cercle d'or c'est
à dire d'un rayonnement
optimiste qui procure lucidité et bonheur.
La tragédie de la Tétralogie réside
dans le fait qu'Albérich réalise un anneau dans
un esprit de renoncement à l'amour. Le pouvoir de l'Anneau excite les
convoitises de tous les êtres quels qu'ils soient. L'anathème dont le charge
Albérich a pour effet d'empêcher qui que ce soit de le conserver. Notung : l’épée : nous entendons pour la première fois son motif à la fin de l’Or du Rhin lorsque Wotan prend la tête du cortège qui mène au Walhall. L’épée plantée par Wotan au coeur du frêne pour prouver aux convives des tristes noces de Sieglinde que l’élu ne se trouve pas parmi eux. Cette épée conçue par Wotan pour sauver les Dieux finit par prendre une signification toute différente : elle révèle combien il est indispensable que l’homme sache se rebeller contre les lois de la nature auxquelles il demeure lui-même, le dieu, soumis (n’oublions pas que Wotan en tant que gardien des lois gravées sur la lance y est soumis lui-même -cf Rheingold)l´épée plantée dans l´ arbre par Wotan pour Siegmund A l’instant où Wotan enfonce l’épée dans le frêne, il blesse la nature en portant un coup à sa croissance à laquelle participent ciel et terre, nature et esprit. Mais cette blessure ne donne pas la mort, elle est signe divin, intrusion du conscient au sein de la vie inconsciente (intrusion qui provoque toujours de douloureuses perturbations ). Si cette arme permet de vaincre les ennemis sur le plan physique, elle représente surtout la supériorité intellectuelle de l’être humain en face de tout élément indécis, informe, insensible, bref en face de tout ce que les mythes reproduisent sous forme de monstres, dragons ou géants.
der
Tarnhelm : Le
heaume magique , permet de prendre n´importe quelle forme ou de devenir
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