Tristan und Isolde

tristanDECOR.JPG (6619 octets)Tristan et Isolde

 

            

    Le prélude est construit sur 7 thèmes qui à eux seuls résument tout le drame. D’abord le Motif de l’Aveu, motif avec une ligne ascendante, aveu d’une passion que les héros n’oseront se déclarer qu’après avoir bu le philtre. Ce motif est suivi immédiatement par le Motif du désir. Ces deux motifs que l’on retrouve le plus souvent ensemble indiquent clairement le sens de l’ouvrage. C’est là que se trouve le fameux " accord de Tristan" (fa si -ré dièse - sol dièse) tout au début du thème du désir. Ce motif est générateur de nombreux motifs de l’oeuvre qui vont raconter le destin des héros. De la répétition des motifs naît une phrase mélodique le Motif du regard dont la variante immédiate est le Philtre d’amour, poétique, passionné, il accompagne plus tard ce que Brangäne appelle « der hehrste Trank » il s’oppose au lugubre Philtre de Mort , thème qui s’enchaîne sur le thème du coffret magique, le coffret qui contient tous les philtres miraculeux. Ces thèmes vont se développer avec une richesse incomparable dominés par le thème du désir pour aboutir au puissant crescendo du Désir de mourir d’amour.(transformation du motif du philtre), la mort étant la seule issue possible. ce motif se retrouvera dans le duo après l’absorption du philtre et dans l’extase de mort de Tristan. Le calme revient peu à peu et le prélude se termine en nous faisant réentendre les thèmes du début.

ACTE 1

Le rideau se lève. Le soit disant heureux voyage de noces se trouve en contradiction avec l’atmosphère chargée de mort qui s’étend de la tente d’Isolde à Tristan scrutant sans cesse l’horizon. Dès le lever du rideau la voix d’un matelot se fait entendre à capella avec le Motif du Chant du matelot. Ce motif caractérisera désormais la mer et nous le retrouvons dans de nombreuses variations, la mer étant présente tout au long de l’oeuvreISOLDE.JPG (4399 octets)

Westwärts schweift der Blick...
(le regard glisse vers l’ouest)

(Donc, le regard tourné vers l’Irlande, le pays d’Isolde) est accompagné par un motif chromatique qui rappelle le prélude,

Ostwärts streicht das Schiff
(le bateau file vesr l’est)

(le pays du Roi Marke, le monde du jour: la mélodie devient diatonique)

Isolde n’apprécie pas du tout les paroles qu’elle entend. Déjà que le voyage ne lui plaisait pas, si en plus on l’outrage, ça ne va plus du tout et elle va laisser éclater une violente colère: Après avoir rappelé les pouvoirs de sa mère qui commandait aux tempêtes, dans un déchaînement des thèmes mêlés de la mer et du désir, Isolde laisse exploser sa haine.
Son souhait: que le navire se brise. Brangäne, la fidèle servante, ne comprend rien à ce qui se passe. D’autant qu’Isolde refuse de donner la raison de sa souffrance. Elle tente en vain de calmer sa maîtresse, celle ci réclame de l’air, elle étouffe.

Luft, Luft
(de l'air, de l'air)

Brangäne ouvre alors les tentures et tandis que la voix du jeune marin se fait à nouveau entendre mais dans une atmosphère alourdie par le soutien orchestral, Isolde regarde Tristan qui, lui, regarde la mer du côté de l’étrave, c’est à dire le passé, l’Irlande. A ce chant du marin ne répond plus la colère mais la détresse et la détermination aussi d’Isolde. Sur le motif du désir s’enchaîne le thème de la mort. Deux motifs liés sur les mots

Todgeweihtes Haupt (tête vouée à la mort) mort de Tristan
Totgeweihtes Herz (cœur voué à la mort) douleur d’Isolde

Dès cet instant, Isolde annonce la couleur: elle aime Tristan, mais ils sont voués à la mort. Et après une respiration, elle a utilisé pour le citer le terme le plus méprisant: Knecht (valet). Ce que Brangäne relève aussitôt, et Isolde ne voulant pas nommer Tristan va parler avec ironie du « héros » qui n’ose venir jusqu’à elle. Eh bien ! Que Brangäne donne à Tristan, le vassal, l’ordre de venir saluer sa souveraine. Elle y va, Tristan se dérobe et c’est Kurwenal, l’ami fidèle qui intervient dans une cinglante réponse se moquant de Morold et soulignée par le motif de la gloire de Tristan.

Réponse d’autant plus outrageante qu’elle est reprise par tous les matelots, ce qui déchaîne la colère d’Isolde mais aussi son désespoir. Brangäne retourne désespérée. Isolde à ce moment va raconter les événements qui se sont passés avant: le canot misérable, Tristan blessé cherchant son aide sous le nom de Tantris, sa guérison, l’épée qu’elle dresse, le regard qui l’arrête.

Er sah mir in die Augen
(il m’a regardé dans les yeux)


Leurs regards se sont rencontrés et là s'est déclarée une passion foudroyante. Passion pour un homme qu’elle vient de sauver par deux fois (elle l'a guéri et a renoncé à le tuer avec son épée) et amour pratiquement sans espoir : selon le droit elle ne peut épouser un vassal qui, en outre, a une dette de sang envers elle. Et que fait cet homme qu’elle aime ? Il la vend au Roi Marke, jadis vassal d’Isolde. De plus elle va être obligée de le voir sans cesse à la cour.
Ungeminnt den Hehrsten Mann stets mir nah zu sehen.
(Avoir sans cesse près de moi cet homme sublime qui ne m’aime pas.)

Isolde est incapable de se soumettre, la voilà ironique, amère sur les institutions. D’ailleurs elle a refusé de se prêter à la mascarade des mots
Was er schwur, das schwur ich nicht / zu schweigen hatte ich gelernt.
(ce qu’il a juré, je ne l’ai pas juré, j’avais appris à me taire.)

Alors une seule décision s’impose, irrévocable: malédiction, vengeance, mort.
« Tod uns beiden »
(Mort pour nous deux)

Alors elle livre son secret à Brangäne. Mort non seulement pour Tristan mais pour les deux. Qu’importe le philtre d’amour afin d’aimer le Roi Marke et d’être aimée de lui, plutôt le philtre de Mort: « Todestrank » et pour tous les 2.
Dès que ce mot a été dit, les matelots vont faire entendre :
Die Segel ein  (carguez la voile ),
ce qui signifie « la terre est proche. Donc le philtre de Mort mais très vite avant l’arrivée. Sur ces entrefaites, Kurwenal vient demander à Isolde de se préparer pour l’arrivée. Celle-ci exige alors la venue de Tristan. Seule sa menace de ne pas le suivre à terre oblige ce dernier à entrer.
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Atmosphère sombre immédiatement. Tristan sait. Que ce soit par l’épée ou le philtre, il a compris le dessein d’Isolde. Leur affrontement sera souligné par les matelots , qui interviendront plusieurs fois sur le mot : "Sühne" , mot qui évoque à la fois l’expiation et la réconciliation. :
Lass uns Sühne trinken.
(Buvons à la réconciliation)

Isolde va narrer avec une amère ironie les évènements qui ont précédé, ce qui l'attend . Elle aurait encore tant de choses à dire mais le cri des matelots après les mots:
zu sühnen aller Schuld  -
                                   (pour expier toute faute)
Anker ab: Jetez l’ancre"
décide Tristan à boire sans plus attendre. Il boit sans hésiter. Isolde lui arrache la coupe des mains, boit à son tour. Peu importe que Brangäne ait remplacé le philtre de mort par le philtre d’amour: ils croient tous deux avoir bu la mort.

Et cette conviction d’avoir bu la mort les arrache à l’emprise du quotidien, des coutumes, des lois. Le philtre révèle les amants à eux-mêmes, ramène à la conscience tout ce qui était refoulé et ceci va se faire dans un splendide mimodrame : sur les motifs, du regard, de l’aveu, du désir, du philtre, la passion amoureuse s’impose à eux. Les liens, les coutumes de la cour, la loi du sang versé, l’obstination, l’orgueil, tout cela s’écroule. Face à la mort prévue, ils sont libres et même si tous 2 se sont trompés sur la mort attendue, ils reviennent au monde transformés. Le jour, le monde a perdu pour eux sa signification. Ayant perdu le sens du réel, absents de ce monde, rien ne saurait les arracher à leur extase
Tristan/ Isolde/
Treuloser Held / Seligste Frau.

(héros infidèle/femme sublîme)

A ce moment que dit Isolde? Tristan -
Que dit Tristan ? Isolde -
Que disent les matelots ? Le Roi Marke.
Quel contraste entre la détresse de Tristan et Isolde et les clameurs de plus en plus enthousiastes des matelots annonçant l'arrivée en Cornouailles dans le monde du jour !

ACTE 2

Isolde est devenue l’épouse de Marke mais les amants ne peuvent résister au désir de se retrouver et ceci bien entendu la Nuit, la nuit complice quand le palais sommeille ou quand le roi et sa cour sont à la chasse. Tristan, Isolde n’aspirent qu’à cette nuit qui les protège. leur pire ennemi c’est le Jour.

Le rideau se lève découvrant le jardin du Roi Marke devant la demeure d’Isolde dont la porte est éclairée par une torche. Tant que la torche brille, Tristan doit rester dans l’ombre. Brangäne prête l’oreille aux échos lointains d’une fanfare. Le Roi Marke et ses compagnons sont partis chasser dans la forêt. Les thèmes de l’ardeur, de l’extase annoncent l’arrivée d’Isolde avec une terrible tension. Elle interroge Brangäne, les chasseurs sont-ils assez loin ?

Brangäne est inquiète. Qu’Isolde se méfie du chevalier Melot, jaloux de la gloire de Tristan et secrètement amoureux d’Isolde. Mais Isolde ne veut rien entendre, elle veut Tristan; elle éteint la torche. Brangäne consternée entre dans la demeure. Du haut de la tour, elle guettera et veillera sur le duo des amoureux. Isolde est en proie à la plus vive impatience. Le bien-aimé se précipite. A bout de souffle, titubant, jubilant, ils volent l’un vers l’autre. Et là nous assistons à un duo déchaîné, où l’exaltation d’amour explose.

Quel débordement, quelle tempête que ces retrouvailles car la mer n’est pas seulement présente au 1er et au 3ème acte mais aussi au 2ème acte. A cette tempête brûlante, érotique succède la houle, une paix profonde, une paix sacrée, de douces harmonies qui évoquent les soupirs mais aussi les clapotis d’une vague, la certitude d’un amour qui anéantit les frontières du toi et du moi. Les deux amants maudissent le jour qui, dans un passé trompeur, les a contraint à dissimuler leurs propres sentiments. les amants maintenant n’ont plus qu’à se fondre dans la nuit « Nachtgeweihte » (voués à la nuit). TRISTAN2.JPG (3444 octets)
O sink hernieder, Nacht der Liebe

(Descends sur nous, nuit de l'amour)

A la fin de ce duo apparaît le motif de la mort libératrice, seul refuge de leur impensable amour, désir de ne plus jamais se réveiller. Les voix se taisent, les amants restent comme prostrés dans leur extase. C’est en vain que du haut de la tour, la voix de Brangäne se fait entendre.
1er avertissement superbe que les 2 amants, perdus dans leur extase, ne peuvent entendre. Le jour, tant exécré va se lever, bercé par le thème de la félicité.

Dans la pure contemplation de leur amour va renaître à nouveau le désir de mort, hymne à la mort d’amour que nous retrouverons dans l’ultime scène au moment de la mort d’Isolde. La mort ne signifie plus pour eux l’oubli comme dans le 1er acte mais l’accomplissement suprême et l’éternité de leur amour

So stürben wir.. (ainsi nous mourrions)

Pour la deuxième fois, Brangäne avertit les amants. Cette fois-ci plus brièvement avec insistance, inquiétude. Qu’importe le retour de la lumière? Tristan et Isolde n’aspirent plus qu’à la mort d’amour et sur tous les motifs précédents va se développer le duo le plus fantastique, le plus surhumain de toute l’histoire de l’art lyrique sur des vagues d’érotisme, de sensualité

Tristan du, ich Isolde
(Tristan toi, moi Isolde)


Un cri "
Rette dich Tristan (sauve toi) , l’arrivée de Kurwenal, le jour intervient dans le rêve. Les amants ont été trahis par Melot. Dans une plainte é mouvante, le Roi Marke, profondément accablé, regarde l’ami qui l’a trahi. Le roi n’éprouve ni haine, ni désir de vengeance. Il ne comprend pas. Il veut trouver la raison de ce qui lui est insaisissable, mais trop axé sur lui-même il est incapable de comprendre.

Mir dies, dies Tristan mir.
(Me faire cela à moi)


Après avoir évoqué tout le passé d’homme d’honneur, de loyauté de Tristan, Marke ne peut que murmurer « mystère insondable, qui pourrait l’expliquer ? » Tristan ne peut lui répondre que par ces mots, combien importants:

« O König, das kann ich dir nicht sagen
(O roi, je neux te le dire
)
und was du frägst, das kannst du nie erfahren »
(ce que tu demandes, tu ne pourras jamais le vivre)

Il n’y a plus de pont entre les acteurs du jour et ceux qui sont voués à la nuit. Tristan tait son secret à son ami royal, exactement comme au 1er acte, il s’était tu devant Isolde. Il regarde intensément Isolde, l’invite à le suivre au sombre pays du néant.

« Là où Tristan doit aller, là doit se rendre Isolde » répond-elle. Ils scellent leur union par un long et tendre baiser sur les motifs du désir et de la mort d’amour. Ce qui a pour effet, évidemment de porter Melot au comble de la fureur et c’est comme dans une amère provocation du monde dont il fut jadis le héros que Tristan laisse tomber son arme et se jette sur l’épée de celui qu’il croyait son ami et qui l’a trahi. Le rideau tombe rapidement.

ACTE 3

Le 3ème acte se situe en Bretagne, au manoir de Karéol, berceau de la famille de Tristan. C’est là que Kurwenal, l’ami fidèle, a ramené son maître, grièvement blessé. Le manoir semble en ruine. Au chevet de Tristan, Kurwenal écoute son souffle avec inquiétude. Ce 3ème acte , il y a des parallèles . Pas seulement dans l’exemple du chant du matelot et du pâtre mais aussi dans le dialogue Tristan / Kurwenal qui par sa construction rappelle le dialogue Isolde / Brangäne et puis l’extase fiévreuse de Tristan culmine comme le récit d’Isolde sur une malédiction.

Dans le prélude interviennent de nouveaux motifs: la solitude de Tristan, la détresse de TristanTRISTAN3.JPG (4863 octets)

Dès le lever du rideau, on entend un solo de cor anglais et le chant du berger qui joue sur son chalumeau un chant d’une infinie tristesse. C’est l’attente, l’attente du vaisseau d’Isolde que Kurwenal a envoyé chercher. Le début de la scène est souligné par ces thèmes nouveaux mais Tristan ouvre les yeux et Kurwenal laisse éclater sa joie.
Tristan se soulève péniblement. Où est-il ? D’où vient-il ? Kurwenal et l’orchestre lui donnent la réponse par un motif calme, rythmé évoquant le pays natal: le motif de Karéol. Les échos joyeux s’estompent pour laisser la place au motif de la solitude de Tristan. Là, sur sa couche, au-dessus de la mer, Trista va expliquer le conflit tragique de sa vie à travers des accés de fièvre terribles, il n'aspire plus qu'à la mort. Dans une 1ère période, Tristan, prisonnier de sa passion, de sa nostalgie, voué depuis toujours à la nuit

Wo ich erwacht (Là où je me suis éveillé)

La blessure reçue par Melot est une préparation à la mort tout comme le philtre l’avait été , blessure mise en relation avec celle jadis reçue par Morold. La guérison signifiait la vie et maintenant qu’il cherche la mort, seule la même magicienne, Isolde peut la lui donner. Isolde sans qui il ne peut mourir. Dans une folie fiévreuse, Tristan croit reconnaître le bateau qui la ramène mais l’ami plein de compassion doit détruire son espoir : aucun bateau n'est en vue.
Le chant triste du berger rappelle à Tristan son enfance, la mort de son père, la détresse de sa mère, sa souffrance qui forme le fil mélodique douloureux de sa vie, il le reconnaît maintenant:

Die alte Weise         
(l'ancienne mélodie)


Puis Tristan reconnait sa responsabilité avec le motif de la coupe échangée, coupe d’expiation, coupe qui l’a trompé sur une mort à laquelle il aspirait: « c’est moi qui l’ai fait » ce breuvage, cad c’est moi le responsable. Coupe qu’il va finalement maudire comme Isolde l’avait maudite

Ich selbst         
(moi-même)


Dans une 3ème station, Tristan transfiguré croit voir Isolde qui va le sauver et l’on entend la douce mélodie d’amour du 2ème acte. Long développement mélodique qui culmine dans l’appel

Sie lächelt mir Trost
(Son sourire m'apporte consolation)

Mais le rêve se transforme en réalité. Car Isolde arrive. Le chant du pâtre se transforme. Tristan se lève comme un fou pour l’accueillir . Il titube, hors de lui de bonheur, car Isolde est la lumière qui s’élève pour lui lorsque le soleil terrestre va s’éteindre. Et la mélodie d’amour devient le matériau du cri joyeux de mort de Tristan, proche de l’impatience d’Isolde au 2ème acte. le chant du pâtre s’accélère. Kurwenal part au devant d’Isolde.
Tristan dans un déchaînement arrache ses bandages, se précipite en chancelant au devant de sa bien-aimée. Isolde entre rapidement, hors d’haleine. Tristan ne peut plus se dominer, s’élance au devant d’elle et tombe inanimé dans ses bras. Il glisse lentement à terre sur les notes du thème du regard.

Eine Stunde, nur eine Stunde
(Une heure, une seule heure )

demande Isolde. Il est trop tard, elle s’évanouit sur le corps de son bien-aimé.

Mais le jour intervient à nouveau, exactement comme pour les deux autres fins d’acte. Marke, instruit par Brangäne, vient non pas en ennemi mais pour pardonner et offrir le bonheur au couple réuni. Kurwenal, persuadé qu’on vient reprendre Isolde, tue Melot et meurt lui-même près du corps de Tristan. Dans un chagrin profond Marke plaint les morts

Tod denn alles, alles Tod
(mort pour tout, tout est mort)

Mais dans la nuit il n’y a plus de pont vers le mystérieux secret de l’amour qui permettait la transformation de la mort en vie. Isolde n’entend plus rien, aucune voix de ce monde peut l’atteindre, elle se lève, transfigurée, eTRISTANFINAL.JPG (6435 octets)lle accompagne celui qu’elle a sauvé dans le royaume auquel il aspirait, le royaume maternel de la vie éternelle et c’est la célèbre symphonie de la mort d’Isolde toute baignée par le thème de l’extase qui aboutit dans un crescendo permanent aux derniers accords qui expirent doucement sur le mot « Lust » (volupté, plaisir, joie.) Dans un mouvement de vagues, le motif du désir monte encore et la symphonie se termine sur un accord en si majeur, le 1er accord parfait de la partition, comme la lueur d’un dernier crépuscule.
Mild und leise

 

avec l'aimable autorisation du festival de Bayreuth pour les illustrations

 Sur le site italien: http://www.rwagner.net/e-frame.html  vous pouvez entre les principaux motifs de l'opéra

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