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Les Maîtres Chanteurs

 

Véritable poème symphonique, un des chefs d'oeuvre de la polyphonie, l'ouverture est construite sur 5 thèmes principaux qui, à eux seuls résument l'action qui va suivre:
           
Le motif des Maîtres motif solennel, pesant désigne le caractère des Maîtres, leur attachement profond aux règles et aux principes établis - le thème d'amour d'Eva et de Walther appelé le Thème de l'Amour naissant   - le Thème du Roi David, le motif de bannière,   emblème de la corporation sur laquelle Dürer a peint un superbe roi David jouant de la harpe , puis un motif propre à Walther, celui de l'Ardeur impatiente  

 

PREMIER ACTE -

 Sur l'accord final de l'Ouverture, le rideau se lève, découvrant la nef de l'église Sainte Catherine.
L'office se termine, les fidèles chantent les derniers versets du Choral du baptême. Dans ce choral, construit d'après les chorals d'église, les interludes entre le chant ne sont pas joués par l'orgue mais par l'orchestre et  cela donne au contenu un caractère non plus sacré mais profane: l'orchestre   et accompagne par les motifs d'amour les regards amoureux entre Eva et Walther.

             Les fidèles se retirent peu à peu de l'église et Eva envoie Magdalene chercher une écharpe oubliée, Walther s'approche, supplie Eva de lui dire si elle est fiancée ou non. Retour de Magdalene. Eva la renvoie chercher une broche. Walther s'empresse de déclarer son amour à Eva et nous apprenons qu'il a déjà été reçu par Pogner, le père d'Eva et que dès le 1er regard, il est tombé amoureux de celle-ci. Magdalene a évidemment compris les sentiments qui guident le jeune homme. Elle voudrait entraîner Eva hors de l'église mais comment résister au charme du jeune apprenti David qui vient d'entrer .
C'est Magdalene qui va donner à Walther la réponse qu'il espère: Non, Eva n'est pas encore fiancée. Son père l'a promise au vainqueur du concours de chant qui doit se dérouler le lendemain, jour de la Saint-Jean et fête de Nüremberg. Mais pour prétendre à la main d'Eva il faudrait que Walther puisse devenir Maître Chanteur en un seul jour, ce qui semble peu probable. Walther est prêt à tout tenter d'autant qu'Eva le suit sur cette voie; elle lui promet que ce sera lui ou personne
                          
     Euch oder keinen...      ( Vous ou personne)

David aura donc pour mission de préparer le chevalier pour les épreuves. David, apprenti cordonnier mais aussi élève de Hans Sachs, le cordonnier poète populaire, espère pour sa part subir victorieusement les épreuves pour devenir compagnon.
Sur le motif de Saint Crépin, patron des cordonniers, les apprentis sont entrés et aménagent la salle pour la transformer en tribunal. Ils installent une estrade entourée de rideaux avec un tableau pour le marqueur. Pendant ce temps, David essaie désespérément d'inculquer au chevalier les règles de la Tabulatur sur un mode comique.
                       
Ja dahin hat's noch gute Ruh...etc....

Avant de se retirer les apprentis entonnent la joyeuse chanson de la couronne, allusion à la belle couronne de fleurs que portera le vainqueur du tournoi. MEISTER1C.JPG (12717 octets)

La porte de la sacristie s'ouvre, et le motif solennel de l'assemblée annonce l'arrivée des Maîtres. Entrent d'abord Veit Pogner et Sixtus Beckmesser , ridiculement prétentieux, greffier de la ville, prétendant à la main d'Eva, dont il est probablement amoureux mais qui représente surtout une dot appréciable. Il essaie de convaincre Pogner de lui accorder sa fille mais celui-ci n'a qu'une parole: elle ne sera qu'au vainqueur du Tournoi. Que Beckmesser gagne et il aura sa chance. Soucieux du bonheur de son enfant, il a qd même laissé à sa fille un droit de veto. Elle doit épouser un Maître mais peut refuser de se marier. C'est bien ce qui contrarie le greffier dont les inquiétudes augmentent lorsqu'il voit Pogner accepter la candidature du chevalier, jeune et beau, Walther von Stolzing, un rival évidemment dangereux.

Les Maîtres sont peu à peu arrivés, on fait même l'appel: Veit Pogner,orfèvre-Sixtus Beckkmesser, greffier et marqueur - Kunst Vogelgesang, pelletier - Ulrich Esslinger, épicier - Konrad Nachtigall, ferblantier - Balthazar Zorn, étameur - Augustin Moser, tailleur- Hermann Ortel , savonnier - Hans Schwarz, chaussetier - Hans Foltz , chaudronnier et Niklaus Vogel, absent, enfin Hans Sachs, cordonnier poète, aimé du peuple pour son talent et sa bonté. Pogner rappelle la signification de la fête qui doit célébrer l'art et montrer que les bourgeois ne sont pas incultes et l’on entend alors le Motif de la Saint-Jean

Pogner rappelle aussi quel prix il offrira : son bien le plus cher, sa propre fille. La plupart approuvent mais certains critiquent et Sachs intervient : peut-être allez-vous trop loin. Une jeune fille, ce n'est pas l'art des Maîtres. Et puis laissez aussi le peuple intervenir et juger pour voir si nos règles ne deviennent pas routine. Il insiste. Seul Vogelgesang le soutient. Chez les autres c'est le tollé. Bon, dit Sachs, il me suffit que la jeune fille ait le droit de véto. Qui est donc candidat ? Sachs, veuf, refuse. Pogner présente alors le chevalier au grand dam de Beckmesser.

    A la question de savoir s'il connaît l'art Walther répond en composant un chant et en citant ses références :
1ère strophe : son maître : un livre de
Walther von der Vogelweide.
2ème strophe : le printemps et les oiseaux lui ont fait vivre ce qu'il avait lu.
Avec l'envoi qui suit on réalise que Walther qui donne un sens à son vécu sur une mélodie différente possède inconsciemment l'art des Minnesänger ( forme en bar : 2 couplets complémentaires puis un envoi-synthèse).
    Mais seul Sachs semble satisfait de tels maîtres. Enfin qu'il chante mais attention , on le guette .
   Kothner expose alors les règles sur un style baroque avec des fioritures

Beckmesser de son isoloir lance le fameux " Fanget an !" et Walther improvise un hymne au printemps et à l'amour accompagné   par le thème de l'ardeur impatiente. On y retrouve la forme en bar avec des dimensions élargies. Les 2 couplets commençant par "Fanget an" reçoivent en complément une strophe opposée en contre point même après l'interruption de Beckmesser qui marque rageusement les fautes du candidat.

      Un instant désemparé, Walther entonne courageusement la suite tandis que Beckmesser sort de son isoloir et provoque un éclat de rire général en montrant les fautes .Pourtant 2 courants se précisent : Sachs, Pogner, Vogelgesang, séduits par le courage du chevalier, les autres de l'avis de Beckmesser. 2 Motifs s'opposent:             Beckmesser ,querelleur, sec/ Sachs, bon indulgent.

 Walther termine dans un tumulte indescriptible au milieu des vociférations des Maîtres, des rires des apprentis, des hurlements de Beckmesser " Versungen und Vertan" - éliminé sans appel.

Puis départ rapide de tout le monde, on entend le motif de l'ardeur impatiente et l'acte se termine dans le silence. 

 ACTE 2 MEISTER2A.JPG (13194 octets)

Le court prélude du 2ème acte développe un seul thème: celui de de la fête patronale, la Saint Jean.
  Le décor représente une rue avec ,côté cour, une maison confortable (celle de Veit Pogner), côté jardin une maison plus modeste et l'échoppe de Hans Sachs. Devant celle de Pogner, un tilleul; devant celle de Sachs, un sureau. Sachs est inspiré par parfum du sureau.  La nuit va tomber. David ferme les volets, les autres apprentis font de même et la chanson de la couronne se mêle au motif de la Saint-Jean tandis que les apprentis se moquent de David en imitant la voix de Magdalene.

Magdalene vient aux nouvelles et furieuse d'apprendre l'échec du chevalier, repart sans donner à David les victuailles qu'elle lui avait préparées. Les apprentis reprennent leurs moqueries: David n'a-t-il pas honte d'être amoureux d'une femme plus âgée que lui ? Furieux, David se jette sur ses camarades lorsque parait Sachs qui rétablit l'ordre. D'une ruelle voisine arrivent Pogner et sa fille Eva qui suggère que le chevalier pourrait être candidat. Pogner réalise alors qu'il risque de regretter sa promesse et rentre pensif chez lui.

Magdelene rejoint Eva, lui apprend l'échec de Walther. Eva décide d'aller voir son vieil ami Sachs, après le dîner, pour avoir des explications. Magdelene apprend alors à Eva que Beckmesser viendra ce soir lui donner une aubade, ce dont se moque bien Eva qui rentre chez elle.

Sachs est sorti de son échoppe. Il n'a guère le coeur à l'ouvrage: il pense avec émotion au Chant de Walther: Que le chant de ce jeune homme était donc beau même s'il était composé contre toutes les règles habituelles ! Quelle nouveauté dans cet Hymne au Printemps ! Cette rêverie de Sachs constitue un des sommets de la partition, 

Lenzes Gebot ....

 Mais Eva arrive et montre toute   son ingénuité   en se jetant carrément à la tête de Sachs, qui lui même éprouve une grande tendresse pour elle.    Elle va même jusqu'à lui proposer de l'épouser. Elle essaie en réalité de jouer au plus fin pour savoir ce qui s'est produit. Sachs n'est pas dupe. Il sait très bien où Eva veut en venir et afin d'avoir la confirmation de ses soupçons attaque violemment le chant de Walther. Et lorqu'il lui annonce avec amertume et ironie  que le chanteur ne sera jamais Maître car il aime trop sa liberté, elle éclate, traitant même Sachs de pédant qui sent la pois et le cuir. Sachs est fixé : il se promet de protéger les amoureux.
   Tandis qu'il s'apprête à fermer son échoppe, il remarque le conciliabule entre Eva et Magdalene : Eva refuse de rentrer; Elle attend... devinez qui , certainement pas Beckmesser dont Magdalene vient de lui annoncer l'arrivée... Eh bien, que Magdalene prenne sa place à la fenêtre, l'idée n'est pas mauvaise: cela rendra David jaloux.  A ce moment Walther apparaît. Eva se jette dans ses bras. Le chevalier en proie à une rage folle contre ces êtres routiniers, stupides colleurs de tons et de rimes que sont les Maîtres.
Eh bien , puisque Walther ne sera jamais Maître, une seule solution s'offre à lui: la fuite, avec Eva, bien sûr.
    Mais voilà tout d'un coup le veilleur de nuit qui fait sa ronde. 

Walther et Eva sont évidemment obligés de se dissimuler. Eva rentre chercher ses affaires tandis que Sachs qui n'a pas perdu un mot de la conversation demeure près de la porte pour surveiller ce qui se passe. Eva ressort vêtue du manteau de Magdalena. Au moment où ils s'apprêtent à fuir, Sachs ouvre les fenêtres et ils doivent à nouveau se cacher; d'un côté, le veilleur de nuit, de l'autre on perçoit les accords d'un son de luth

    Beckmesser vient offrir sa sérénade. Les 2 amoureux restent cachés à l'ombre d'un buisson tandis que Sachs entonne une chanson biblique ( en jouant sur le nom d' Eva) ce qui exaspère le greffier)

"O Eva, hör mein Klageruf" (O, Eva, écoute ma plainte)

Beckmesser supplie Sachs de se taire, celui-ci prétexte un retard dans la confection des chaussures, justement celles de Beckmesser et se met à chanter de plus belle cherchant à cacher son inquiétude et sa vulnérabilité derrière une grossièreté bruyante .

Magdelena étant apparue à la fenêtre. Beckmesser supplie Sachs de se taire et finit par lui proposer de ne taper sur son établi que s'il relève une faute. Nous allons alors assister à une superbe caricature de la scène du marqueur du 1er acte( construction AA'B)

La sérénade, elle aussi est construite sur la forme : couplet/ couplet/ envoi. Bien entendu Sachs ne se prive pas de scander la sérénade de violents coups de marteau.

Survient alors David qui a reconnu Magdalena, croit à un rival et comme pour Walther l'envoi va se terminer dans un final tumultueux tandis que David qui a brisé le luth roue de coup l'infortuné marqueur:.

Tous les habitants du quartier se sont réveillés et commencent à envahir la place. Les uns prennent parti pour Beckmesser, d'autres pour David. La bagarre devient générale et c'est une fresque gigantesque où se mêlent dans un charivari incroyable les cuivres, les cordes, les cris et d'où émerge sans cesse la sérénade du pauvre Beckmesser.
Rien ne semble pouvoir arrêter ce déferlement.  Mais si ! Trompe du veilleur de nuit. Fuite générale. Sachs fait rentrer Eva chez elle, escamote Walther chez lui. La rue est vide tandis que le veilleur de nuit constate que tout est calme et que résonne le motif de la nuit d'été.

ACTE 3

A l'opposé de Tristan, le jour ne va plus être opposé à la nuit mais devenir créateur et ceci grâce à Hans Sachs qui va tout au long de l'acte guider les évènements dans ce sens..

Le prélude est basé sur 3 motifs dont 2 sont nouveaux: d'abord celui, dit de la sagesse humaine, ou plutôt renoncement de Sachs, motif que l'on entendra dans le célèbre : Wahn, überall Wahn, contrepoint du chant  du cordonnier au 2ème acte lorsqu'il chantait "O Eva, hör mein Klageruf"

Puis le motif du choral de Sachs extrait du "Rossignol de Wittenburg", composé par Sachs lui-même en 1523 et qui sera chanté par le peuple lors de son arrivée à la fête  Puis un rappel de la chanson biblique

Le rideau se lève sur l'intérieur de la maison de Hans Sachs. Celui-ci semble absorbé dans la lecture d'un livre. David paraît, timide, honteux. Il se sent un peu responsable de la bagarre de la nuit dernière et redoute la colère du Maître. En écho on entend les thèmes de la bastonnade de la sérénade et de David. Mais au grand étonnement de l'apprenti, Sachs parle avec douceur de la fête sui se prépare et David pour prouver son savoir entonne le choral du Jourdain: la femme de Nürnberg qui fit baptiser son enfant au Jourdain revient à la Pegnitz et là-bas Jean s'appelle Hans.
"Hans ! Hans ! J'ai oublié votre fête", et David offre tout ce qu'il a, croyant que Sachs fait la tête. Sachs envoie David se préparer pour la fête Sachs resté seul reste plongé dans ses pensées:
                    
Wahn, überall Wahn .... (Folie, tout est folie)

Sachs enchaîne sur Nuremberg, au centre de l'Allemagne, symbole de paix et pourtant la nuit dernière a régné le désordre. Tout le monde s'est battu ; Allez savoir pourquoi ! Un rien a suffi à déchaîner les passions : C'était le sureau, la nuit de la Saint Jean, des amoureux qui craignaient de ne pouvoir se rencontrer.
Alors Sachs va intervenir, avec un peu de mélancolie,  pour que le "Wahn" de la nuit soit utile car il le précise bien "
sans un brin de folie, certaines choses ne peuvent se produire et ce "Wahn est nécessaire parce que créatif.

Walther apparaît alors, calme, détendu, et tout le dialogue sera baigné par le motif de l'amitié entre Sachs et le chevalier. Reposé par la nuit réparatrice il avoue avoir fait un rêve d'une merveilleuse beauté et Sachs lui conseille de prendre ce rêve pour sujet du chant de concours. Walther n'a plus d'illusions sur le monde des Maîtres. Mais Sachs lui répond que son chant du 1er acte possédait de telles élans de jeunesse qu'il a fait peur aux maîtres, car il risque d'entraîner les jeunes filles à l'aventure et que les règles ne sont pas inutiles car elles permettent de garder l'image de la jeunesse, après avoir été mises à l'épreuve. Et voilà la 3ème leçon de chant que reçoit Walther, mais cette fois-ci par Sachs. La règle, peut-être pas celle des Maîtres, devra être fixée par Walther lui même, qu'il raconte son rêve, ce peut-être un poème. Walther chante alors les parfums d'un merveilleux jardin.

Une 2ème strophe est nécessaire, semblable à la 1ère pour former le couple époux/ épouse. Walther ajoute alors le portrait d'une muse idéale. Sachs , charmé par le chant lui conseille de préparer un envoi: " C'est aux enfants qu'on reconnaît un couple harmonieux." Qu'il réfléchisse bien au sens de ce rêve et qu'il conserve bien la mélodie. En attendant ils vont se préparer.

Arrive alors Beckmesser qui, ne voyant personne dans l'atelier, entre et se met à fouiller; On entend tous les motifs relatifs à Beckmesser

On assiste alors à un jeu sans parole mais si expressif où chaque geste de Beckmesser est accompagné de motifs qui rappellent la nuit précédente. Il boitille, se frotte le dos, trébuche; Puis il aperçoit le poème de Walther, transcrit par Sachs. Il le glisse dans sa poche au moment où Sachs arrive en habit de fëte; ce dernier demande ironiquement à Beckmesser s'il est satisfait de ses paroles; Le greffier laisse éclater sa fureur/ Sachs l'a ridiculisé aux yeux d'Eva et pourquoi , pour prendre sa place , la preuve :ce poème !

Sachs lui donne le poème et en plus jure de ne pas prétendre que le poème est de lui. Qu'il le mette en musique, il sera sûrement gagnant et il part, empli de joie. .

Mais voilà Eva . Ses chaussures la font souffrir. Elles sont trop larges et elles serrent, c'est celle de gauche, non, celle de droite. Sachs sourit, il sait bien pourquoi elle est là, et à l'arrivée du chevalier, reprend son travail avec une amertume qui avoue sa tendresse pour Eva. Il demande alors à Walther de chanter pour qu'il puisse travailler et c'est la 3ème partie du chant basée sur le motif de la passion déclarée

Emue aux larmes par la beauté du chant, Eva se jette dans les bras de Sachs et là aussi, le passage est révélateur de la cruauté naïve d'Eva Le chromatisme de Tristan envahit la scène et culmine avec la citation du motif de la nostalgie de Tristan:

Mais immédiatement Sachs réagit. Il ne va pas se laisser aller aux regrets, ce qui compte, c'est le bonheur des jeunes gens. Il appelle donc David et Magdalene pour l'assister dans un baptême d'un nouveau style.

Le prologue commence par le même récitatif de style baroque avec lequel Kothner au 1er acte avait débuté la lecture de la Tabulatur mais à la place des fioritures parodiques de Kothner apparaît ici le choral du baptême qui donne une solennité émouvante à la scène. D'une claque, Sachs fait David compagnon et témoin avec Magdalene du baptême de l'Art nouveau.   
                                Ein Kind ward hier geboren....

 Suit alors le célèbre quintette du baptême: tous les conflits entre l'art ancien et l'art nouveau sont résolus, le rêve d'amour devient réalité. Mais il est temps de se rendre à la prairie où doit se dérouler la fête.

MEISTER3A.gif (42941 octets)On entend à l'orchestre les rythmes joyeux qui annoncent les réjouissances prochaines: Le rideau se lève découvrant une immense prairie où serpente la Pegnitz. Commence alors le défilé des corporations Saint Crépin, patron des cordonniers : streck, streck, les tailleurs racontant celui qui s'est déguisé en bouc pour faire fuir l'ennemi ( meck meck), les boulangers qui ont sauvé le peuple de la famine : (Hungersnot !) beck veck etc... Arrivent les apprentis et les jeunes filles de Fürth. Gare à David si Lene arrive . Mais voici   l' Entrée des Maîtres         

A l'arrivée de Sachs la foule entonne un choral , choral parallèle à celui du 1er acte, choral historique écrit par Sachs. Le cordonnier , ému, souligne le sens de la Fête: la célébration de l'Art et le don d'Eva au chanteur qui remportera le prix devant le peuple et là il prend les Maîtres de court.    Quel que soit le lauréat, peu importe que son art soit ancien ou nouveau, les Maîtres avec le peuple seront juges.

Le 1er candidat est Beckmesser qui s'efforce de comprendre le sens de ce qu'il a dérobé. Maladroit, il n'a guère les faveurs du peuple et entonne un chant que les confusions de mots rendent ridicule. La foule entend alors un flot d'ineptie du genre " je dévorais l'arbre du foie" etc... Furieux le greffier accuse Sachs d'être l'auteur des paroles. Etonnement général ; Non Sachs  n'est pas l'auteur , le chant est bien trop beau pour être de sa composition. Quoi ? beau ? s'écrie la foule. Oui s'il est chanté par celui qui l'a écrit. Que celui ci s'avance ! Et le chevalier entonne son chant

Morgendlich leuchtet.....

Tous sont subjugués, Maîtres et peuple proclament Walther vainqueur mais au moment de recevoir les insignes de Maître, Walther refuse la routine, la tradition et Sachs doit intervenir:  Walther doit se joindre à eux: les Maîtres ont su conserver les traditions du génie artistique allemand à travers les siècles . Le génie nouveau doit donc se joindre aux anciens maîtres de l'Art. L'oeuvre se termine sur l'apothéose du grand poète populaire Sachs.

 

 

 

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